R.I.P. : Critique

R.I.P. (Rest Is Prohibited)

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J'ai enfin lut récemment ce que j'avais loupé. À l'époque j'avais seulement parcouru les créatures et les scenarii pour mon travail d'illustration. On y incarne des agnostiques décédés qui sont envoyés de force dans un nouveau purgatoire conçut par les dieux des plus grandes religions. Ils luttent contre un ennemi invisible, l'Autre, qui phagocyte les âmes des athées. Il semblerait qu'il soit aussi responsable de la présence du Voile Obscur, véritable obstacle à l'omniscience des dieux et qui camoufle les miracles et le surnaturel.

J'ai bien aimé la 1ère partie qui parle de théologie. Bien écrite, pertinente et claire malgré un sujet difficile, elle trouve une logique rafraichissante au monde d'aujourd'hui. Pourtant j'ai trouvé la lecture des règles moins bonnes. Celles-ci sont déséquilibrées et pas toujours limpides. Ceci-dit elles ne sont pas un véritable frein pour prendre plaisir à jouer à ce jeu. Car en effet à mi-chemin entre l'aspect délirant d'INS ou Zombie, et un classique scénario d'enquête occulte contemporain aux ramifications psychologiques, ce jeu a sa propre touche personnelle. Bien que cohérent, l'intervention de la folie semble être une manière un peu artificielle d'agrémenter les partie d'un bonne dose de chaos. À l'inverse, la limite de temps (12H) pour résoudre l'enquête impose une pression qui rythme les parties. Si je dois lui reprocher une chose majeure c'est la répétition. En effet l'introduction des personnages dans le nouveau purgatoire est répétée trois fois, ainsi que les mécaniques d'univers au sujet du transport des objets, du voyage sur terre et d'autres petites broutilles encore. C'est dommage sur si peu de page (environ 200) qu'il y ait tant de répétitions et si peu de place pour étoffer le background. Heureusement les scénarii sont plutôt intéressants et les créatures décrites dans le bestiaire suffisamment vastes pour couvrir n'importe quelle envies que vous pourriez avoir en concevant vos scénarii. Finalement, le cœur du texte aurait pu tenir dans un relié de 150 pages, qui bien que pertinent aurait mérité moins de répétition et plus de secrets du monde.